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gómez arias.

terreur se répandit dans leurs rangs. Malgré la puissance d’El Feri, malgré tous ses efforts pour rallier les Maures et faire renaître le courage dans leurs cœurs, malgré son regard foudroyant et la force de son bras, il ne put arrêter le torrent qui était prêt à les engloutir : il leur rappela la gloire de leur patrie, mais tous ses efforts furent vains ; sa voix se perdait dans le désordre qui l’entourait, et le peu de braves qui lui obéirent furent récompensés de leur dévouement par la mort : le reste prit la fuite, et El Feri fut lui-même obligé de rentrer précipitamment dans la ville.

Alors les Chrétiens suspendirent pendant quelques instans leur marche victorieuse pour se rallier, car ils sentaient qu’ils allaient attaquer le lion dans sa retraite ; que les Maures, quoique battus, n’étaient pas vaincus, et que leur adresse dans les embuscades