Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
gómez arias.

que vous vous prépariez à bien recevoir un personnage aussi illustre.

En apprenant cette terrible nouvelle, Theodora se sentit défaillir, car lors même que nous nous croyons bien préparés au danger qui nous menace, au moment où nous le voyons arriver, nous éprouvons un redoublement de douleur ; l’infortunée le sentait bien alors, et jetant les yeux autour d’elle, elle ne voyait aucune apparence de secours ; elle ne pouvait espérer qu’en Marien Rufa, cette vieille créature autrefois Chrétienne, mais elle n’y pensait que comme le malheureux qui se noie saisit une branche morte, quoique sentant à quel faible soutien il a recours.

Dans le peu de relations qu’elle avait eues avec Marien Rufa, Theodora s’était aperçue que ses sentimens n’étaient pas aussi inhumains qu’on pouvait le supposer d’après son extérieur. Elle avait,