le désirait, et c’était cette pénible idée qui causait son plus affreux tourment ; et tandis qu’elle méditait sur sa situation et qu’elle cherchait le moyen d’en éviter les dangers, ses tristes pensées furent interrompues par l’arrivée de Marien Rufa.
— Bonjour, madame, lui dit cette vieille. Vous êtes dans une jolie chambre, j’espère ; et vous avez dû y bien dormir.
Un profond soupir fut la seule réponse de Theodora.
— Dans tous les cas, reprit Marien Rufa, il faut mettre un terme à vos soupirs et à vos pleurs, car ils ne vous mèneront à rien de bon ; et en outre il faut être gaie, car vous allez être bientôt honorée de la visite du noble Cañeri. Il a été vivement frappé de votre beauté, et comme il a annoncé l’intention de venir vous offrir ses hommages, je me suis hâtée de vous en prévenir, afin