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gómez arias.

faire changer d’opinion cet orgueilleux Seigneur ?

Mais je ne m’arrêterai pas plus long-temps sur ces circonstances. Gómez Arias résolut enfin de prendre de force ce qu’il ne pouvait obtenir par la séduction. Tout pauvre et méprisé que j’étais, Gómez Arias me redoutait, et ma présence étant un obstacle à ses projets, je fus envoyé sous un léger prétexte dans une de ses propriétés : il pouvait écraser le reptile, mais il redoutait l’aiguillon : j’étais fort dans ma propre faiblesse, car mon oppresseur savait que je n’étais attaché à la vie que par un seul lien, et qu’une fois ce lien détruit, la vie ne me servirait qu’à obtenir une vengeance éclatante.

Ce fut en mon absence qu’un de ses valets, vil ministre de ses plaisirs, donna à la confiante Anselma un breuvage perfide dont les effets servirent le