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gomez arias.

les lances se brisent encore, et les chevaux reculent à ce nouveau choc. La surprise et la joie agitent les spectateurs. L’espérance revient animer les esprits abattus du Mantenedor et des Chevaliers du château. Le désappointement et la rage se partagent le cœur de l’inconnu. Il fait un mouvement d’une impatiente colère, saisit la lance qu’on lui présente, et l’agite en la pressant de sa main redoutable comme pour s’assurer de sa solidité ; puis faisant décrire un demi-cercle à son coursier, il semble résolu de mettre enfin un terme aux espérances de ses antagonistes. Il se précipite en désespéré sur Antonio de Leyva, qui, convaincu de l’attaque furieuse qu’il allait essuyer, réunit toutes ses forces pour y opposer une vigoureuse résistance. L’inconnu se pencha sur son coursier et pointa sa lance sur la poitrine de son adversaire. Don Antonio devina son