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gomez arias.

soumis aux juges, qui se déclarèrent contre le chevalier inconnu ; il fut donc obligé de renoncer à son dessein.

Le Mantenedor et ses associés se félicitaient sur leur triomphe. Ils avaient vaincu les plus braves chevaliers, et s’imaginaient orgueilleusement que tous ceux qui se présenteraient leur offriraient une victoire aisée. Cette opinion semblait en général prévaloir, car pendant quelques instans personne ne se présenta dans les lices pour contester leur supériorité.

Don Pedro, dont le cœur était indigné de sa défaite, monta sur un nouveau coursier, galopa vers le château, et défia le Mantenedor lui-même. Don Alonzo de Aguilar vit le noble courage de son fils avec autant de plaisir que de crainte ; il jouissait en découvrant tant d’audace dans une âme si jeune, et tremblait en même temps en songeant aux conséquences d’une telle témérité.

Le gong retentit deux fois ; le chef