Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.
29
gomez arias.

était de décider du mérite des candidats et d’adjuger les récompenses. Des deux côtés du trône des places avaient été réservées pour la noblesse et la haute bourgeoisie de Grenade, tandis que les deux extrémités et la totalité de l’autre galerie étaient occupées par le peuple, sans que chacun eût d’autres droits à la préséance que celui d’être arrivé le premier.

Bientôt les cloches pesantes de la cathédrale firent retentir les airs ; une musique guerrière y répondit dans l’intérieur des lices ; c’était le signal de l’arrivée de la Reine.

Isabelle parut entourée d’une suite nombreuse ; elle fut saluée par les cris du peuple dont la joie, à la vue de sa souveraine bien-aimée, était égale au plaisir qu’il se promettait de la fête.

La Reine portait une robe de velours cramoisi ornée de perles ; un voile d’une grande magnificence était attaché dans ses cheveux et retombait en plis