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PAROISSE DE CHARLESBOURG

marches, aussi le temps des vacances alors, c’est-à-dire, avant 1840, courant du 15 août à la Saint-Michel, était bien favorable à ces exercices. On ne prenait pas la peine de prendre une voiture pour aller voir un confrère dans les paroisses voisines, on allait à pied, et on ne croyait pas pouvoir sortir de sa paroisse, paraître dans une réunion, et surtout à l’église, sans son capot d’écolier. C’était l’habit d’ordonnance et de cérémonie, et nous sommes loin de croire qu’on avait tort d’en juger ainsi.

Mais revenons au marché.

Aller au marché, voilà un usage propre aux habitants voisins de Québec et passé dans leurs mœurs. Charlesbourg, Beauport et Saint-Ambroise sont bien les trois paroisses dont les habitants fréquentent le plus régulièrement les marchés.[1]

  1. Avant 1837, il n’y avait à Québec que les deux marchés de la Haute et de la Basse-Ville qui se tenaient l’un devant la Basilique et l’autre devant l’église de la Basse-Ville. Il y avait un petit étal sur le marché de la Haute-Ville près de la rue de la Fabrique, et le marché au foin et au bois se tenait sur la place de l’ancienne chapelle des Jésuites, près de la cour des bâtisses de ces Pères longtemps converties en Casernes et détruites dans ces dernières années. Le marché au foin fut transporté au Palais plus tard et alors