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PAROISSE DE CHARLESBOURG

ordre au marguillier en charge d’ouvrir l’église. Il fallut céder et obéir. Il était près de 11 heures lorsque la messe commença. Ces difficultés et le regret général de ne pas voir le bon père Bedard chanter la première messe dans l’église pour la construction de laquelle il s’était donné tant de trouble, tempéra la joie naturelle des paroissiens dans cette circonstance. Il va sans dire que la première communion des enfants n’eut pas lieu ce jour là.

Après la messe tous les marguilliers allèrent reprocher au vicaire sa conduite peu délicate envers M. Bedard et les paroissiens de Charlesbourg. Ce fut là leur tort. La messe était chantée ; c’était un fait accompli et du domaine de l’histoire : à quoi bon de nouvelles récriminations ?

À son retour dans la paroisse M. Bedard demanda à M. Pouliot si les paroissiens avaient été mécontents parce qu’il n’avait pas fait faire la première communion le jour de la fête de St-Pierre et à cette première messe. « Non, » dit M. Pouliot.

« Eh ! bien, dit M. Bedard, ils n’auraient pas été plus mécontents si vous n’aviez pas chanté la première messe dans la