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PAROISSE DE CHARLESBOURG

sacristie pour exposer au vicaire que le vœu de la paroisse était qu’il fallait attendre le retour de M. Bedard, que cela convenait et qu’il lui appartenait à tous égards de chanter la première messe dans la nouvelle église. Mais M. Pouliot, jeune et ardent, surpris de cette démarche à laquelle il ne s’attendait pas, manquant de l’expérience nécessaire dans ces sortes de circonstances, tenant peut-être un peu trop à sa manière de juger, ne voulant pas recevoir des avis de la part de ceux qui n’avaient pas mission de lui en donner, ne crut pas devoir revenir sur sa décision. Malheureusement encore pour la circonstance M. Pouliot était d’un esprit plein de finesse mais caustique, et il y eu échange de mots acerbes et piquants qui rendirent l’entente presqu’impossible. Bref, le marguillier en charge, Jean Trudelle, ferma la nouvelle église et garda la clef. Cependant, la veille de la fête de Saint Pierre quelques personnes qui étaient pour la manière de voir du vicaire, trouvèrent moyen d’entrer dans l’église, à l’insu du marguiller en charge, (il y avait dès lors, comme naguère en France, des crocheteurs de portes), pour nettoyer et tout préparer