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PAROISSE DE CHARLESBOURG

en l’absence de M. Bedard qui accompagnait Mgr Panet dans sa visite épiscopale. Cette première messe dans la nouvelle église donna lieu à des difficultés et à des scènes semi-comiques, entre le vicaire et les marguilliers, dans lesquelles le rôle de ces derniers, sauf un manque de respect et un peu trop de résistance à l’autorité, fut le plus beau.

M. Bedard, sachant que les paroissiens avaient hâte d’entrer dans la nouvelle église, écrivit à M. Pouliot pour lui permettre d’y chanter la messe, le jour de la fête de Saint Pierre, et de faire faire en même temps la première communion des enfants à la messe de ce jour, suivant l’usage. Mais, si les paroissiens désiraient entrer dans la nouvelle église, ils désiraient encore plus que ce fut M. Bedard qui y chantât la première messe. Cependant M. Pouliot, sans en prévenir les marguilliers qui avaient à faire faire le déménagement et les préparatifs nécessaires, annonça au prône du dimanche précédant la fête de Saint Pierre, que ce jour là il chanterait la messe dans la nouvelle église.

Aussitôt après la messe les marguilliers, anciens et nouveaux, se rendirent à la