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PAROISSE DE CHARLESBOURG

Charlesbourg. Il s’agit de le remplacer. J’ai jeté les yeux sur vous ; cela vous coûte et à moi aussi. Mais des raisons supérieures m’obligent de remplir cette place sans délai. Je crois que vous y convenez, que vous y pourrez faire plus de bien qu’au Château-Richer, parceque la place est plus importante et la mission plus vaste. La voix publique vous y nomme, quoique je n’aie communiqué à personne le dessein que j’avais de vous la donner. L’encan de M. Derome doit évacuer dès cette semaine le presbytère. Arrangez-vous de manière à y faire l’office le 9 de ce mois, sauf à retourner au Château-Richer les jours suivants pour régler vos affaires. »

M. de Boucherville se rendit au désir de Mgr Plessis, mais il le fit avec peine et regret, car il était déjà bien attaché aux paroissiens du Château-Richer, quoiqu’il ne les eut desservis que pendant neuf mois, et puis il aimait le petit côteau au bord du fleuve, sur lequel l’église et le presbytère de cette paroisse sont bâtis, et où il rêvait de longues années de bonheur ; mais le prêtre est un soldat et il ne peut être heureux, dans le vrai sens de ce mot, et utile qu’au poste qui lui est assigné.