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PAROISSE DE CHARLESBOURG

La rumeur aux cents voix répandit en peu de temps la nouvelle de cette découverte et désigna les Pélissons (qui heureusement n’ont laissé ni descendants, ni parents dans la paroisse) comme étant les propriétaires de la cachette on question. Bref, le père et ses deux garçons furent pris et conduits à Québec. On ne sait pas trop ce qui se passa à la cour criminelle ; mais quelque temps après les trois Pélissons furent fouettés à la porte de l’église de Charlesbourg. Le fouet et le pilori étaient encore de mode alors.

Rester à Charlesbourg après cette humiliante cérémonie était chose impossible. Il fallut donc déguerpir et l’un des deux garçons alla résider, sous un nom d’emprunt, dans une des paroisses de la Beauce. Il s’y comportait en vrai bon garçon et jouissait d’une si belle réputation qu’il était en voie d’épouser la fille de l’un des meilleurs habitants de la paroisse. Déjà même les publications étaient commencées à l’église et tout semblait devoir aller à merveille. Mais il était décidé que le goût trop prononcé qu’il avait eu pour les volailles lui serait funeste jusqu’à la fin.

Un soir donc qu’il était en visite dans la famille de sa prétendue voilà qu’arrive