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PAROISSE DE CHARLESBOURG

qui en enlevèrent 460 livres, ou près de $77. Nous ne voudrions point faire injure à la paroisse en donnant à penser que ce vol aurait pu être fait par quelque paroissien trop soigneux du bien d’autrui ; mais cependant, s’il y a quelquefois des mauvais garnements dans les meilleures familles, pourquoi n’y en aurait-il pas eu parmi les paroissiens d’alors, si francs et si honnêtes ? Ce qui nous porte à le croire c’est que, vers ce temps là, il se passa quelque chose à Charlesbourg que nous avons plusieurs fois entendu raconter dans notre jeune âge à des témoins oculaires et auriculaires, et que nous croyons pouvoir nous-même rapporter ici en reproduisant le récit, un peu humoristique, que nous avons fait de cet événement dans une histoire intime et inédite de la famille Trudelle, de Charlesbourg. Il est bon de conserver pour l’histoire le souvenir d’usages qui tombent de plus en plus dans l’oubli, même lorsque ces usages sont loin d’être trouvés louables et lorsqu’on ne voudrait pas les voir reparaître, comme la flagellation et le pilori, châtiments auxquels on condamnait autrefois dans le pays.

« Près de la Côte du Roi, à main droite en montant de Québec à Charlesbourg,