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PAROISSE DE CHARLESBOURG

nos anciens architectes ; mais Mgr Briand, en accordant toutes les demandes de la requête, avait mis pour conditions que le tout serait soumis à l’approbation d’une assemblée de toute la paroisse, et la majorité de cette assemblée de la paroisse ne voulut pas y consentir. L’église resta donc telle qu’elle était et telle qu’elle est demeurée jusqu’à sa destruction. On refit seulement le clocher qui avait grand besoin d’être renouvelé.

M. Borel acheta, cette même année 1777, une paix d’argent qui existe encore parmi les vases d’argent de la sacristie. Ceci rappelle un usage dont il est bon de garder au moins le souvenir, comme de bien d’autres usages dont la mémoire se perd trop facilement. La paix était un petit instrument sur lequel était ordinairement un crucifix, ou l’image de quelque saint, et que l’on présentait à baiser au petit clerc qui devait faire la quête dans l’église, ou passer avec la tasse, comme on disait autrefois, parce que cette quête se faisait, au moins à Charlesbourg, avec une petite tasse d’argent. Le clerc se présentait, portant un cierge placé au haut d’un bâton fleuri, à la balustre ou au pied de l’autel, lorsque le célébrant