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PAROISSE DE CHARLESBOURG

lait le coq gaulois, rappelait le coq dont le chant précéda la chute de Saint Pierre, et était aussi la figure emblématique de la vigilance du pasteur. Pourquoi donc ces deux souvenirs emblématiques du temps passé tendent-ils à disparaître complètement ?

Une lettre de M. Morisseaux, du 21 septembre 1767, fait connaître qu’alors les habitants de la partie du territoire de Charlesbourg, qui forme aujourd’hui la paroisse de Saint-Ambroise, présentèrent en ce temps-là à Mgr Briand une requête demandant à former une paroisse séparée, et a avoir un curé pour les desservir. Cette démarche fut faite à la suggestion secrète du Père Girault, Jésuite, qui était depuis longtemps chargé de la mission des Hurons de la Jeune Lorette. Il paraît que le Père Girault, voulant faire comprendre à M. Morisseaux, qui s’opposait à la division de la paroisse, l’opportunité, ou plutôt la nécessité de faire cette division, refusait quelquefois d’aller administrer les malades qui étaient bien plus près de lui que du curé de Charlesbourg, et dont à la vérité il n’était pas chargé. Mais M. Morisseaux se donnait beaucoup de peine pour suffire à tout,