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PAROISSE DE CHARLESBOURG

Après la conquête le gouvernement anglais s’empara de cette propriété et la vendit plus tard à la famille Stewart dont un des membres a fait connaître dans une lettre que plusieurs y passèrent une partie de l’hiver de 1775 à 1776, pendant qu’Arnold assiégeait Québec. C’est peut-être la dernière fois que cette demeure fut habitée. La propriété se détériora petit à petit, faute d’entretien, et n’est plus aujourd’hui qu’une ruine complète. « Elle était encore intacte au commencement du siècle, dit encore M. Jolicœur, quand les bons vivants de Québec s’y rendaient en pique-nique et y passaient une joyeuse journée. Peu à peu la maison fut laissée solitaire, ou plutôt peuplée par les fantômes. Alors commence la légende. Suivant la chronique du village il y avait un trésor dans le caveau ; suivant d’autres la maison était hantée par des esprits… »[1]

M. Jolicœur termine sa conférence par une belle réflexion et un juste tribut de louange payé au mérite d’un homme

  1. Voir les romans : « Le Chien d’Or, » de Kirby ; « Le Château de Beaumanoir, » par Rousseau ; « L’Intendant Bigot, » par Marmotte ; « Caroline, » par Amédée Papineau ; « Maple Leaves, » par Lemoine.