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PAROISSE DE CHARLESBOURG

beau se retira bien loin de Québec, aux extrémités, on peut dire, des habitations françaises, là où rien ne pouvait plus lui rappeler le souvenir douloureux du drame des pleines d’Abraham.


LE CHÂTEAU-BIGOT.


Nous avons dit quelque chose des malversations de l’Intendant Bigot : c’est le temps et l’à-propos de parler de la résidence à Charlesbourg de cet homme dont le nom, cloué pour toujours au pilori de l’histoire des dernières années de la domination française, est inséparable du récit des malheurs de cette époque qu’on lui attribue en grande partie et avec raison. Cette antique demeure, dont il ne reste plus que des ruines, a été bâtie suivant quelques-uns, (car l’histoire ne nous apprend ni par qui, ni en quel temps cette bâtisse a été faite) il y a plus de deux cents ans par le premier Intendant Talon et a été connue sous les noms d’Hermitage, de Maison de la Montagne, de Beaumanoir et surtout de Château-Bigot que lui a légué l’Intendant Bigot en le rendant tristement célèbre par le séjour qu’il y a fait. « S’il est dans les environs