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PAROISSE DE CHARLESBOURG

qu’il aurait 500 soldats de moins à opposer aux forces de l’ennemi, dont on attendait une attaque à tout moment, s’il ne se hâtait pas de faire battre la générale à Charlesbourg, environ 2 lieues dans l’intérieur, où ils étaient activement au pillage, même de l’intérieur des maisons. »

« Les officiers de l’armée régulière, pour se justifier des désordres commis par les soldats, répondirent à toutes les plaintes qu’on leur fit, que les soldats mouraient de faim. » Ce document ne doit être admis que sous bénéfice d’inventaire.

Comme historien ou, si l’on veut, comme chroniqueur de Charlesbourg, il ne nous est pas permis de parler de Montcalm sans dire un mot d’un ancien habitant de cette paroisse qui eut, pendant quelques années, des rapports avec lui et dont le nom, tiré des cachots de l’oubli par nos deux infatigables archéologues, Jacques Viger et Faribault, vient d’être illustré devant la Société Royale par un autre archéologue distingué, l’abbé Tanguay. Nous voulons parler de Joseph Barbeau qui fut, pendant trois ans, le cocher, ou plutôt le piqueur, du Marquis de Montcalm qui l’avait pris en estime particulière et auquel il avait confié le