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PAROISSE DE CHARLESBOURG

1757. Comme les deux vicaires précédents il fut aussitôt envoyé à Charlesbourg pour remplacer M. Borel[1].

Dans ces temps anciens la chasse était la récréation de mode et d’usage, car le gibier de toute espèce, gros et petit, abondant presque partout, invitait les disciples de Saint-Hubert à se livrer à ce plaisir. Les prêtres souvent aussi aimaient à prendre cette récréation pendant laquelle M. Morisseaux faillit un jour perdre la vie. Il était à la chasse avec son vicaire, M. Marcou, lorsque ce dernier ne voyant pas son curé, tira un coup de fusil qui l’atteignit à la figure et lui creva un œil. L’accident n’eut pas de suites plus fâcheuses, mais M. Morisseaux trouva le poivre si piquant qu’il prit la résolution de ne plus s’exposer à en recevoir davantage, et M. Marcou déclara que c’était là son dernier coup de fusil.

Le dernier acte que M. Marcou signa, comme vicaire, est du 14 octobre 1760 et

  1. Le 23 novembre 1754, on enterra Pierre Chauveau, « premier capitaine des compagnies du dit Charlesbourg, » mort le 21.