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PAROISSE DE CHARLESBOURG

est devenue : il est probable que, s’étant fêlée et ne voulant plus donner qu’un son désagréable, on la renvoya à la fonderie pour faire place à la cloche dont Bégon fut parrain. Mais cette dernière, s’étant aussi fêlée, fut obligée de céder la place d’honneur qu’elle occupait dans la première lanterne du vieux clocher pour monter à la seconde lanterne où elle eut ordre de ne faire entendre sa voix fêlée que bien rarement, afin de ne pas nuire à l’harmonie des sons aimés de la 4ème cloche achetée, en 1802, pour la paroisse par M. Derome. Cette dernière est la cloche placée dans le clocher du nord de l’église actuelle et dont la voix s’est fait entendre à la naissance de presque tous les paroissiens actuels de Charlesbourg. Voici la note que M. Derome a laissé relativement à cette cloche : « L’an 1802, la cloche de Charlesbourg fondue dans la même année est venue de Londres, et a été bénite par Mgr de Canath, Coadjuteur de Québec (Mgr Denaut) à Charlesbourg le vingt-neuf juillet. Jacques Jobin, capitaine, et Marie-Marguerite Paradis, épouse de Joseph Beaumont, habitants de la paroisse, ont été parrain et marraine. La cloche paise 605 livres. »