Page:Troude ha Milin - Ar marvailler brezounek.djvu/339

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
327
LE CONTEUR BRETON

soldats pour aller dans l’île, et lui amener Christophe par les oreilles.

Christophe les attendait. Quand il les vit arriver, il alla à sa fenêtre pour les examiner, et quand ils furent arrivés, il leur fit cette demande : — Eh bien, braves gens, que se passe-t-il de nouveau avec Gradlon dans la ville d’Is ? — Ce qu’il y a de nouveau, c’est qu’il faut que vous veniez avec nous, ou si vous ne venez pas de suite, nous vous prendrons au collet. — Vous, pauvres hères ; je vous préviens que la chose ne vous sera pas facile. — Ceux-ci alors cherchent le moyen de joindre Christophe. Mais celui-ci fait venir en ce lieu une autre bande de soldats pour combattre les gens du roi, et ils luttèrent si bien contre eux que les gens du roi furent vaincus, et qu’ils furent tués tous, à l’exception d’un seul qui alla porter la nouvelle à la ville d’Is. Quand Gradlon apprit ce qui était arrivé, il se mit dans une colère épouvantable. — Quoi, dit-il, un méchant idiot comme celui-là me résistera ! Mille hommes ici à l’instant et (qu’ils partent) à la poursuite de Christophe, pour me l’amener vif ou mort. — Christophe, toujours dans l’attente, les vit arriver : — Mon petit poisson, dit-il, envoie-moi des hommes pour écraser les gens de Gradlon. Il est temps de faire entrer la raison dans la tête de cet imbécile de roi ; il pense, je le sais bien, qu’il n’a qu’à parler pour être obéi. On verra qui sera le maître de nous deux. — Et voilà des gens qui arrivent là pour Christophe. — Quand arrivèrent les gens de Gradlon, le combat commença. Ces derniers reçu-