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LE CONTEUR BRETON

yeux ; il ne lui servait pas de gémir désormais, l’affaire était faite.

Il arrive à la maison, et après avoir raconté à ses deux filles aînées comment il avait été accueilli par la bête, qui n’était pas aussi méchante qu’elle en avait l’air, il dit : — Me voilà maintenant, mes enfants, bien guéri cette fois de la sotte fantaisie que j’avais eue de me marier. Désormais vous ne devez plus craindre que je sois aussi sot que je l’ai été dans le temps passé ; votre jeune sœur m’a guéri de cette fatale maladie.




DEUXIÈME VEILLÉE

Laissons maintenant ceux-ci à la maison, laissons-les faire et dire ce qu’ils voudront, et revenons sur nos pas, pour voir ce qui est advenu de la plus jeune des filles. Aussitôt que le père fut parti, la bête dit à Marie : — Maintenant, vous êtes la reine ici ; voilà des vêtements, des livres,

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