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— Je n’ai rien à faire avec elle. J’ignore si elle se cache.

— Mais vous savez où elle est ?

— Oui ; mais comme je sais aussi qu’elle ne veut pas être dérangée, je ne vous dirai pas où vous pourriez la trouver.

— Je crois que tu le devrais, George.

— Mon père, vous ne connaissez pas cette affaire.

— Vous ne vous en tirerez pas ainsi, monsieur, dit sir Henry. En vertu de ce testament, vous êtes chargé pour elle d’un fidéi-commis…

— Je suis bien aise de voir que vous reconnaissez du moins la validité du testament, dit M. Stickatit.

— Qui vous dit que je la reconnais ? Je ne reconnais rien. Mais il est clair, d’après ce testament, qu’elle se considère comme étant sous sa protection, et que ce vieil imbécile désirait qu’il en fût ainsi. Or, je ne suis pas homme à le souffrir. Je vous le demande donc encore une fois, monsieur Bertram, voulez-vous me dire où est lady Harcourt ?

— Je ne vous le dirai pas.

— C’est bon. Alors je sais ce qu’il me reste à faire. Messieurs, je vous souhaite le bonjour. Monsieur Stickatit, je ne vous conseille pas de disposer d’aucun des biens de feu M. Bertram en vertu de ce testament ; vous êtes averti. En disant ces mots, sir Henry prit son chapeau et quitta la maison.

Qu’aurait-il fait, si Bertram lui avait dit que lady Harcourt était chez madame Jones, dans la grande maison de briques rouges qu’on voyait de l’autre côté