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voir lui échapper. Ce qui le mettait mal à son aise, c’était l’idée qu’il aurait à supporter la commisération de M. Pritchett, la raillerie de Harcourt, et les reproches de son père.

— Eh bien ! messieurs, sommes-nous prêts ? répéta M. Stickatit. Tout le monde était prêt, et M. Stickatit commença.

Je ne fournirai pas aux critiques minutieux l’occasion de dire que le testament relaté par moi n’ait pas été valide. Je n’entrerai dans aucun détail technique, — d’autant plus que le document était fort long, et ne contenait pas moins de quinze feuilles. Voici quel en était le sens.

Le testament était daté du mois d’octobre précédent, alors que George Bertram partait pour l’Égypte et que lady Harcourt avait déjà quitté son mari. Après avoir dit que lui, George Bertram, l’aîné, de Hadley, étant alors complètement sain d’esprit, consignait dans ce testament, ses dernières volontés, M. Bertram ordonnait :

1o  Que George Stickatit junior, de la maison Dry et Stickatit, et George Bertram junior, son neveu, seraient ses exécuteurs testamentaires ; et que la somme de vingt-cinq mille francs serait donnée à chacun d’eux dans le cas où ils consentiraient à se charger de ces fonctions.

Quand sir Lionel sut que George était l’un des exécuteurs testamentaires, il jeta à son fils un regard triomphant ; mais quand il fut question des vingt-cinq mille francs, sa figure s’allongea considérablement et