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nes, — je veux dire celles qui ne courent pas après M. O’Callaghan, — ont l’air de les trouver très-aimables.

— Mais, mademoiselle, je ne tiens ni aux ministres ni aux officiers.

— Vrai ? Alors, nous ferons venir quelques romans du cabinet de lecture. À trois heures je sors toujours en voiture, et nous nous arrêterons chez le pâtissier. Tiens ! voilà sir Lionel Bertram, selon son habitude. Vous connaissez sir Lionel, n’est-ce pas ?

Adela répondit qu’elle avait rencontré sir Lionel chez mademoiselle Baker.

— Quel dommage que ce mariage ait été rompu, n’est-ce pas ? Je veux dire celui de cette chère Caroline Waddington. Mais, bien que celui-là soit rompu, il y en aura peut-être un tout de même. Quant à moi, j’en serais bien aise. Allons ! je vois que vous n’êtes pas au courant. Je vous conterai cela un de ces jours. Bonjour, sir Lionel. Il ne faut pas que vous restiez longtemps aujourd’hui, parce que mademoiselle Gauntlet et moi nous voulons sortir. Ou plutôt, tenez ! vous allez nous accompagner. Il fait beau, et, si mademoiselle Gauntlet veut bien, nous irons à pied au lieu de prendre la voiture.

Sir Lionel, après avoir présenté ses hommages à mademoiselle Gauntlet, se déclara trop heureux de servir d’escorte à ces dames.

— Mais j’y songe, nous ne pouvons pas aller à pied aujourd’hui, parce qu’il faut absolument que je fasse une visite à la vieille madame Leake à Rissbury. J’a-