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suis charmée de vous voir. Vous rappelez-vous ce cher Ems et ce Cher Kursaal ? Enfin ! prenez donc un peu de thé, lady Longspade. Ah ! c’est vous, mademoiselle Finesse ? Mon Dieu ! mon Dieu ! ce n’est que l’autre jour que je pensais à Ostende. Vous trouverez dans l’autre salon ma femme de chambre Flounce qui vous donnera du thé et le reste. Vous n’avez pas oublié cette bonne Flounce, j’espère. Madame Fuzzibell, je suis toute fière ! Comment ! M. Fuzzibel n’est pas avec vous ? Ah ! il vous suit ? tant mieux ! tant mieux ! Ha ! ha ! ha ! c’est un lambin, je le ferai marcher. Mais vous ne voudrez pas me le confier, je suis une femme si dangereuse ! Qui sait ? j’enlèverais peut-être M. Fuzzibel. Il s’en est fallu de peu, le soir où nous nous sommes promenés ensemble si longtemps dans la grande allée de Malvern, — seulement il était trop fatigué. Ha ! ha ! ha ! Il y a du thé et des gâteaux dans l’autre salon. Mon cher sir Lionel, je suis enchantée ! parole d’honneur ! vous avez rajeuni de cinq ans. Nous avons rajeuni de cinq ans depuis que nous nous sommes quittés à Jérusalem.

Et ainsi de suite pour tous les autres. Mais sir Lionel ne passa pas outre, comme les indifférents, pour chercher la table à thé. Il resta auprès de mademoiselle Todd, comme s’il eût voulu montrer que son amitié était d’une autre nature que la leur, et qu’il était quelque chose de plus pour mademoiselle Todd que lady Longspade ou même que mademoiselle Ruff qui venait d’arriver, et à laquelle mademoiselle Todd s’empressa de promettre qu’avant peu il y aurait branle-bas de