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« Château de Belton, jeudi soir.
« Cher Frédéric,

« J’ai reçu votre lettre samedi, mais je n’ai pas pu y répondre plus tôt, parce qu’elle demandait beaucoup de réflexion et aussi quelques renseignements que je n’ai eu qu’aujourd’hui. En ce qui concerne le plan de vivre à Perivale, je n’ai pas grand’chose à dire, parce que mon esprit est occupé ailleurs. Je crois cependant pouvoir vous promettre que je ne mettrai jamais aucun obstacle inutile à vos projets.

« Mon cousin Will nous a quittés lundi : ainsi votre mère ne doit plus avoir aucune inquiétude à ce sujet. Sa présence fait du bien à mon père, et pour cette raison je suis fâchée qu’il soit parti. Je puis vous assurer que je n’ai jamais cru que votre remarque renfermât la plus légère insinuation. Will est mon plus proche parent ; et, bien entendu, vous devez désirer que j’aie de l’affection pour lui : ce qui est.

« Et maintenant venons à l’autre sujet qui, je l’avoue, m’a beaucoup peinée, comme vous le supposiez. Il m’est bien difficile de séparer dans votre lettre ce qui est de vous de ce qui est de lady Aylmer. Je voudrais bien entendu faire la séparation. Chacune de vos paroles a beaucoup de valeur pour moi. Comme je ne connais pas encore lady Aylmer,