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TROIS PETITS POÈMES


Le plus pur des parfums s’exhale
Du vagin même de Cypris ;
Et d’une ardeur toujours égale
Je vois l’amante de Pâris
S’agiter, remuer les fesses,
Me découvrir mille trésors,
Me prodiguer mille caresses,
Et décharger dans ses transports.

Ne bandant plus pour les païennes,
Sentant mes couillons engourdis,
Je veux enconner les chrétiennes,
Je pars, je suis en paradis !
Là, j’aperçois la Vierge mère
Près du Saint-Esprit son amant ;
Je trousse aussitôt la commère
Et je la fous divinement.

Cependant le pigeon regarde
Avec des yeux pleins de courroux ;
Et ce tiers de Dieu se hasarde
De faire avec moi le jaloux.
Le Saint-Esprit est plein de ruse :
Pendant que je le fais cocu,
Ce bougre, à coups de bec, s’amuse
À m’arracher les poils du cul.

Comme le vir probus d’Horace,
Je tiens bon ; l’oiseau rugissant,
De tous ses vains efforts se lasse
Et va se plaindre au Tout-Puissant.