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LA FOUTROMANIE

Mais en foutant je reconnais l’erreur ;
D’entre ses bras je sors avec fureur,
Et, foudroyant sa face décrépite,
Je ne la vois que comme objet d’horreur.
Tristes exploits, où les femmes brutales,
En agréments, en jeunesse inégales,
Des vits bandants surprennent la faveur,
Et des ribauds escroquent la vigueur !
Le fait est doux, quand l’amour réciproque
Dans le coït lève toute équivoque ;
Lorsqu’un fouteur, dispos, nerveux, ardent,
Attaque un con, alerte, intéressant,
Un con nouveau, sous gentille figure,
En appétit, écumant de luxure.
Dans cet assaut, les coups portent d’aplomb.
Le vit chatouille et les bords et le fond.
Du clitoris les deux brûlants ovaires
Sont irrités par cent doux frottements ;
Et des pubis les combats débonnaires
A la décharge excitent tous les sens.
Le con, pressé par son ardeur natale,
Prête collet aux muscles érecteurs,
Pompe les sucs, la liqueur séminale,
Et fait au vit verser de tendres pleurs.
N’avez-vous pas, au milieu des campagnes,
Vu, par hasard, quelque simple margot,
Jeune, bien faite, aimant quelque pierrot,
Fuir prudemment ses jalouses compagnes,
Se retirer à l’ombre d’un ormeau ;
A son galant prêter un brillant groupe,
Et, le portant sur le ventre, la croupe,