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LA FOUTROMANIE

Orne, construits des temples au plaisir !
Dans tes boudoirs galants, faits par les grâces,
Prodigue l’or, accumule les glaces,
Qui, mille fois répétant les objets,
De la beauté décèlent les attraits.
En des soupers où Cupidon préside,
Suis bonnement la nature pour guide ;
Des beaux esprits consulte les discours,
Et puis, remets ton destin aux amours ;
Vois les prélats, cette race prudente,
User du temps, éloigner toute attente,
Se réjouir, se forger d’heureux jours,
Et, pour mieux foutre, inventer cent détours.
Veux-tu t’instruire et bien connaître l’homme ?
Va calculer les cardinaux dans Rome.
Vois-les servir et les cons et les culs :
Tous sont fouteurs, ou bien ne bandent plus ;
Spinola fout la sale Palestrine ;
Albani frappe au vieux trou d’Alfiéri ;
Bernis, chargé d’esprit et de cuisine,
De Sainte-Croix gratte le con pourri.
Ultramontain dans la force du terme,
Bougre avéré, las d’injecter son sperme
Dans des conduits mille fois ramassés,
Disant qu’en con l’on fout trop à son aise ;
Priape en rut, le cardinal Borghèse
Cherche des culs les canaux empestés ;
Les Monsignors, impudente vermine,
Dont Rome abonde, ennuyeux prestolets,
Lâches gîtons, fouteurs à bas violets,
De la vérole et de la cristalline