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LA FOUTROMANIE

D’un ton riant, m’offrent la volupté.
Leur art exquis réveille la nature,
Leurs yeux lascifs distillent la luxure,
Leurs mouvements, leurs discours, leurs chansons
Du tendre amour sont autant de leçons.
Heureux sultan, promenant mes caprices,
Pressant des mains les tétons et les cuisses,
Sondant à nu des dédales d’appas,
Je fais mon choix, sans craindre que la belle
A mes désirs ne se montre rebelle,
Qu’elle soit lente ou froide en ses ébats.
Suis-je bientôt dégoûté de la blonde ?
Son travail mou produit-il la langueur ?
La brune accourt, ranime mon ardeur,
A coups de cul, de foutre elle m’inonde,
Et de mes os soutire la liqueur.
Son poil fourni, sa chair solide et bise
Dans tous mes sens portent la paillardise.
Après six coups, m’accusant de froideur,
De forts bouillons, un vin vieux et robuste,
La poule au riz me rendent la vigueur,
Et derechef, dans ce con presque juste,
Le nerf tendu, le port brillant, auguste,
Mon vit mutin entre et fout en vainqueur.
Or, à présent, vantez-moi ces princesses,
Dans le coït affectant les déesses,
Prenant des airs, des ébats langoureux,
Et tristement faisant des sots heureux !
Des dignités suivant le mécanisme,
Aller au cul leur semble putanisme ;
C’est déroger que de foutre à grands coups,