Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
104
TROIS PETITS POÈMES

Du froid virus les progrès assassins
Sont arrêtés dans leur marche rapide.
Sans nuls soucis, le fouteur intrépide
Peut à jamais braver tous les vagins,
Foutre, sans choix, la duchesse et l’actrice,
Et mettre au pair la garce et la novice.
A-t-il d’un con putride et peu discret
Par le piston pompé les molécules,
Il se tisane, avale des pilules :
En peu de jours, du virus c’en est fait ;
Il ne perd rien de sa force première,
Et peut soudain rentrer dans la carrière,
Se disposer à des combats nouveaux,
En bon fouteur reprendre ses travaux,
De cent toisons hasarder la conquête,
Sans voir flétrir les lauriers sur sa tête.
Dieux ! que d’abbés, ministres et prélats,
Bravant sans peur l’auguste casserole,
Indépendants du joug de la vérole,
Grâce à saint Côme, ont moissonné d’appas !
Près M...... agréable prêtresse
Du dieu d’amour, regardez Montazet[1]
Faisant le jeune et poussant son bidet.
De vingt rivaux la galante duchesse
A pondéré les vœux et le caquet ;
Mais, pour l’église ajustant son toupet,
A l’archevêque elle a donné la pomme,
Rit du prélat et chérit l’aimable homme,
L’épicurien sous l’habit prestolet.

  1. L’archevêque de Lyon.