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TROIS PETITS POÈMES

Cueillir les fruits de la Cacomonade,
Le noir venin qu’inventa Lucifer,
Ne sachant plus, dans sa noire boutade,
Comment pourrir le genre humain malade.
Ce fut ainsi, qu’en dépit du caquet,
Des froids lazzis du public perroquet,
Jetant au loin une enfantine honte,
Voulant jouir, à la hâte, à grand compte,
La Polignac[1] casernait à Pantin
Douze bouchers, égayait son destin,
Bornant au lit sa carrière lubrique,
Sur l’estomac s’appliquant pour topique
De ses relais, les vits, raides, dispos,
Faisant la chouette à ses douze héros.
A l’héroïne, aimables foutromanes,
Offrez des fleurs, tressez-lui des lauriers,
Donnez la chasse aux cagots, aux profanes,
Aux vits mollets, aux timides guerriers.
Sur son tombeau, d’une voix pathétique,
Chantez en chœur pour immortel cantique :
De Polignac, des Fouteurs, des Putains,
Vivent toujours la gloire et les destins !

  1. La renommée de cette vicomtesse égala justement
    celle de la femme de l’empereur Claude, et la Messaline
    française parut même surpasser la romaine.