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LE TRIOMPHE D’IRIS.

STANCES.



LES foudres qui grondoient auec tant d’inſolence
        Ceſſent leur violence ;
      Les flots paroiſſent adoucis,
Et le diuin pouuoir qui regiſt toutes choſes
Semble ſe preparer à nous donner des roſes
        Apres tant de ſoucis.

Malgré tous les efforts qu’a pû faire l’Enuie
        Pour affliger ſa vie,
      Yris triomphe du mal-heur.
Le ſort pour ſon ſujet n’a plus rien de funeste ;
Et de tous nos ennuys, maintenant il ne reſte
        Que ma ſeule douleur.

Mais le digne ſujet dont ma peine eſt cauſée
        Me la rend trop aiſée