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262 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

locaux (|ui parurent un demi-siècle plus tard. Immédiatement après le succès de The Yemassee, roman qui se passe dans la Caroline du Sud et parmi les Indiens, il trouva sa vraie voie avec une série de récits ayant pour sujet les guerres de partis dans le Sud, pendant la Révolution. Depuis The Partisan (1835), jusqu’à Eutaw (1856), il poursuivit ses descriptions de Frémissantes aventures dans les camps et sur le champ de bataille, dans la lorêt et h travers le marais.

Avant qu’éclatât la guerre civile, Simms était parvenu à un résultat réellement remarquable. Il fut le seul méridional qui, vivant dans son pavs natal, ait pu se laire lire non seulement dans le Nord et l’Ouest, mais aussi, en Grande-Bretagne et en Europe. En qualité de rédacteur de la Southern Quarterlij Review ressuscitée, il avait encouragé la littérature et influencé, non toujours d’heureuse façon, le sentiment politique. Puis vint la débâcle. The Cassique of Kiawah, l’un de ses meilleurs romans, attira si peu l’attention lors de son apparition, a la veille du conflit, que les éditeurs de littérature h lîon marche n’ont jamais songé à le comprendre dans leurs réimpressions de ses œuvres. Sa vaste bibliothèque fut incendiée par les belligérants et il eut d’autres pertes encore ii déplorer Et lorsque, anéanti, il voulut, une fois la pai.v rétablie, utiliser de nouveau ses ressources littéraires, il trouva non seulement qu’on le détestait dans le Nord à cause de ses convictions politiques, mais que le genre de littérature qu’il pouvait offrir était complètement passé de mode. Sa vie elle-même fut un roman vécu, pathétique et tragique, et son nom est injustement oublié.

La fortune qui semblait, 11 n’y a pas longtemps, avoir