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ÉCRIVAINS D’IMAGINATION 163

des situations émouvantes qui prouvent la fécondité de sa faculté d’invention, mais elles sont icniplies du charme et de la majesté de la mer, ainsi que de la grâce des vaisseaux rapides qui la traversent. En d’autres termes, malgré le relàohoment du style et de la composition, Cooper transporte le récit d’aventures aux royaumes de la poésie. C’est ce qu’il réussit encore avec les Leat/ter-Slocking Taies. Qu’il ait pu obtenir à nouveau un aussi remarquable résultat, c’est une preuve évidente qu’il possédait un génie original et puissant. Pourtant, dépourvu du don de l’humour et de cette faculté de donner à sa guise la vie à ses caractères, il doit être reléffué au-dessous des g-rands maîtres de son ofenre ; mais ce n’est pas à dire qu’il n’ait droit qu’au dédain de ceux qui le trouvent tout juste bon pour leurs enfants, montrant par là qu’ils ignorent que l’admiration des esprits simples est l’un des meilleurs témoignages de l’excellence littéraire.

Après le succès de son Pilot, Cooper, qui était devenu la célébrité de New York et avait fondé un club littéraire qu’il présidait, revint aux champs de bataille de la Révolution et projeta de donner plusieurs ouvrages à l’instar du Sptj. C’est dans cet ordre d’idées qu’il écrivit Lionel Lincoln, or The Leaguer of Boston, avec une minutie de détails digne d’un réaliste de nos jours. Les passages strictement militaires du récit montrent, dans leur précision, la conscience de l’auteur ; mais, malgré tout, ce lut un échec, parce qu’il ne convient pas de mêler l’histoire au romanesque. I/année suivante (février 1826) Cooper rtipare l’insuccès de Lionel Lincoln, en iaisant paraître The Last of the Mohicans, (jiii lut probablement le meilleur et le plus populaire de ses romans. A ne le prendre que comme une histoire