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« … Les renseignements reçus de son noble ami le gouverneur général du Canada (lord Elgin) indiquaient que l’existence de la loi (celle de 1841) détruisait son objet, qu’elle entretenait un tas de choses absolument contraires au but désiré, etc. ; au lieu d’effacer les distinctions de races, elle les marquait davantage. Il admet qu’il vaudrait mieux n’avoir qu’une seule langue dans les archives fédérales pour tout le Canada, mais il donne plus d’importance encore au principe qui leur accorderait de réglementer leurs questions locales, selon le désir et le sentiment du peuple du Canada. Il ne pouvait pas en conséquence douter que cette mesure, qui avait été recommandée consécutivement par trois gouverneurs généraux, recevrait la sanction du Parlement. Il est heureux de dire que le privilège accordé aux Canadiens d’administrer leurs affaires internes avait réussi à réconcilier toutes les classes de la colonie avec le système actuel de gouvernement et de les amener à envisager avec un chaleureux attachement notre pays, Sa Majesté, et les institutions sous lesquelles ils vivent ; pour le prouver il renvoie à plusieurs mémoires et à des adresses du Grand Jury reçus dernièrement des sections française et anglaise de la population. Toutes les tentatives faites, même pendant les événements récents d’Europe, dans le but de créer de l’agitation au Canada, avaient échoué, et la colonie jouissait maintenant d’un degré de paix et de satisfaction qui, dans son opinion, n’avait jamais existé. Cet état de choses provenait de la permission accordée au Canada de régler ses