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que le premier ſe livre à la bonne chére, qu’il habite une maiſon tranquille, qu’il ſe repoſe dans un lit bien grand & bien mollet, qu’il ne penſe à rien de ce qui pourroit trop l’occuper, que les odeurs, les parfums, & tout ce qu’il boit & mange, ne contribuent qu’à augmenter ſon indolence. Mais quant à celui qui ſe propoſe de peu dormir, il faut qu’il ſoit ſobre, qu’il renonce à l’uſage du vin, qu’il ne ſe nourriſſe que d’alimens légers & peu nourriſſants, que ſa maiſon ſoit éclairée, que l’air en ſoit ſubtil, qu’il ait des affaires & des embarras, & qu’il ſoit couché durement. De ſavoir pour lequel de ces deux différens genres de vie nous ſommes nés, ce ſeroit le ſujet d’une longue diſſertation.

XXVIII. Quant à ceux qui revenus des erreurs de ce mon-