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tres, de ne ſe faire aucun tort, & de ſe réunir non ſeulement contre les bêtes féroces, mais auſſi contre les autres hommes qui auroient entrepris de leur faire quelque violence.

XI. Et pour retenir avec plus d’efficacité ceux qui tuoient les autres hommes ſans aucune néceſſité, on établit des loix contre l’homicide, qui ſubſiſtent encore & qui furent reçûes avec applaudiſſement par la multitude, qui n’avoit pas eu de peine à s’apercevoir, combien la réunion des hommes leur procuroit d’avantage : il étoit ſeulement permis de détruire tout ce qui pouvoit nuire à notre conſervation. Si l’on diſoit que la loi a permis de tuer les Animaux qui ne font aucun tort, il ſeroit aiſé de répondre, qu’il n’y a aucune eſpèce d’Animaux dont le trop grand nombre ne fût nuiſible. Les brebis, les