Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/40

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te qu’elle inſpire, eſt un frein qui empêche les paſſions de ſe porter aux excès défendus, & qui oblige de ſe conformer à ce qui eſt convenable.

IX. Le meurtre même involontaire n’a pas été exempt de quelque punition, afin d’ôter tout prétexte aux homicides & d’obliger les hommes, d’apporter toute leur attention pour prévenir ce malheur. Je ſuis perſuadé que les expiations introduites pour purifier ceux qui avaient commis des meurtres tolérés par les loix, n’ont eu d’autre principe, que de détourner de l’homicide volontaire : c’eſt pourquoi les premiers Légiſlateurs non ſeulement ont établi des peines contre les meurtriers ; mais auſſi ils ont déclaré impurs ceux qui après avoir tué un homme, ne ſe faiſoient pas purifier par des expiations. Ils ont par là adouci les