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ſur l’Exiſtence des Genies.

Les Commentateurs qui ont fait la description de la figure des Chérubins[1] ont moins conſulté l’Écriture que leur propre imagination : auſſi en ont-ils fait des monſtres. Ils ont crû qu’ils tenoient de l’homme, de l’aigle, du bœuf & du lion. Ils avoient, disent-ils, le viſage de l’homme, le dos couvert d’un grand poil comme celui de la criniére d’un lion, les cuiſſes et les pieds de veau et le corps couvert de quatre grandes aîles : d’autres les ont dépeints comme un homme, dans la tête duquel on voyoit la face de l’homme, du bœuf & du lion de trois côtés, & un aigle placé ſur un caſque qui couvroit cette tête à trois faces. Entre & derrière les épaules on voyoit quatre grandes aîles, deux de chaque côté. Cette figure avoit quelque rapport au

  1. V. Calmet ſur la Genèſe c. 3.