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par Porphyre.

n’eût pas grande envie de travailler ſur ces diverſes ſciences. On liſoit dans ſes conférences les Commentaires de Sévère, de Cronius, de Numénius, de Gaius & d’Atticus ; on liſoit auſſi les Ouvrages des Péripatéticiens, d’Aſpaſius, d’Aléxandre, d’Adraſte & les autres qui ſe rencontroient. Ces lectures ne ſe faiſoient pas tout de ſuite. Plotin avoit ſes ſentiments particuliers fort différents de ceux de ces Philoſophes. Il ſuivoit la méthode d’Ammonius. Dans les examens, il ſe rempliſſoit de ce qu’il avoit lû ; & après avoir réfléchi profondément, il ſe levoit. On lui lut un jour un traité ſur les principes de Longin, qui aimoit les antiquités. Longin, dit-il, eſt un homme de Lettres mais il n’eſt nullement Philoſophe. Origène vint une fois dans ſon auditoire. Plotin rougit, & voulut ſe lever. Ori-