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par Porphyre.

ſe guérir ni de l’avidité des richeſſes, ni de l’uſure. Plotin me mit auſſi au nombre de ſes amis, & il daigna me charger de donner la dernière main à ſes ouvrages.

VIII. Il écrivoit : mais il n’aimoit pas à retoucher ce qu’il avoit une fois écrit, ni même à relire ce qu’il avoit fait parce que ſes yeux fatiguoient lorſqu’il liſoit. Le caractère de ſon écriture n’étoit pas beau. Il ne diſtinguoit point les ſyllabes & il avoit très peu d’attention à l’orthographe. Il n’étoit occupé que du ſens des choſes, auxquelles il donnoit ſon attention ; & il fut continuellement juſqu’à ſa mort dans cette habitude, ce qui étoit pour nous tous un ſujet d’admiration. Lorſqu’il avoit fini un ouvrage dans ſa tête, & qu’enſuite il écrivoit ce qu’il avoit médité, il ſembloit qu’il copioit un livre. Cela ne l’em-