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ce de la chair. Ce qui eſt accordé par tolérance au vulgaire, n’eſt pas permis pour cela à celui qui aſpire à la perfection de la vertu. Le vrai Philoſophe doit ſe conformer aux Loix, que les Dieux, & les hommes qui ſe ſont propoſés les Dieux pour modèles, ont établies. Or les Loix ſacrées des nations & des villes ont recommandé la ſainteté, & interdit l’uſage de toutes les viandes aux Prêtres & de quelques-unes au peuple, ou par piété, ou à cauſe des inconvéniens qui réſultoient de cette nourriture. On ne peut donc rien faire de mieux, que d’imiter les Prêtres, & d’obéir aux Légiſlateurs ; & ſi l’on veut aſpirer à la plus grande perfection, on s’abſtiendra de manger de tous les animaux.

XIX. Il s’en eſt peu fallu que je n’aie omis ce paſſage d’Euripide, qui aſſûre que les Pro-