Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/320

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chez eux pour leur demander en grâce, de faire des priéres pour lui, lorſque le pays eſt attaqué par les ennemis ; & il veut avoir leur avis ſur ce qu’il doit faire.

XVIII. Ils ſont diſpoſés à l’égard de la mort de façon, qu’ils regardent le tems de la vie comme une malheureuſe néceſſité, à laquelle il faut ſe prêter malgré ſoi, pour ſe conformer à l’intention de la nature. Ils ſouhaitent avec empreſſement, que leurs ames ſoient delivrées de leurs corps. Il arrive ſouvent, que lorſqu’ils paraiſſent ſe bien porter, & n’avoir aucun ſujet de chagrin, ils ſortent de la vie : ils en avertiſſent les autres ; perſonne ne les en empêche. Au contraire on les regarde comme très-heureux, & on leur donne quelque commiſſion pour les amis qui ſont morts : tant ils ſont perſuadés que les ames ſubſiſtent toujours, & conſervent entre elles un com-