Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/307

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Il leur étoit défendu auſſi de tuer ceux qui ſe réfugioient dans leurs maiſons comme ſuppliants, & à plus forte raiſon de les manger. Leur Légiſlateur n’a pas voulu qu’ils tuaſſent le pere & la mere avec les petits. Il leur a ordonné d’épargner, & de ne pas tuer même dans les terres ennemies, les Animaux dont l’homme ſe ſert pour travailler. Il ne craignoit pas que la race de ceux que l’on ne ſacrifie pas, n’augmentât trop & ne cauſât la famine. Il ſavoit que ceux qui peuplent beaucoup, vivent peu de tems, qu’il en meurt un grand nombre, lorſque les hommes n’en ont point de ſoin, & qu’enfin ceux qui multiplient beaucoup, ont parmi les Animaux des ennemis qui les détruiſent. La preuve en eſt, que nous nous abſtenons de pluſieurs, comme des lézards, des vers, des mouches, des ſerpens, des