Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/287

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VIII. Une grande preuve de leur tempérance eſt que ne faiſant aucun exercice, ils n’étoient jamais malades, & qu’ils avoient toute la vigueur dont ils avoient beſoin. Ils ſatisfaiſoient à toutes les fonctions de leur miniſtére, qui ſuppoſoient une force peu commune. Ils étoient occupés la nuit à obſerver les cieux, & quelquefois à ſe purifier. Le jour étoit employé au culte des Dieux. Ils chantoient leurs louanges trois ou quatre fois, le matin & le ſoir, lorſque le ſoleil étoit au milieu de ſa courſe, & lorſqu’il ſe couchoit. Le reſte du tems ils étudioient l’arithmétique & la géométrie : toujours occupés à faire des découvertes & des expériences, ils paſſoient les nuits d’hyver à ces exercices, étudiant auſſi la Philologie, n’ayant aucune attention pour s’enrichir, & ayant ſecoué le joug du luxe qui eſt