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Traité de Porphyre

moniens de ſouffrir la raillerie ; ſi celui qui étoit raillé n’étoit pas content, il demandoit grâce, & le railleur auſſitôt ceſſoit. Telles étoient les loix des Lacédémoniens au ſujet des repas, quoiqu’elles fuſſent faites pour la multitude. Ceux qui avoient été élevés à Lacédémone, étoient beaucoup plus braves, plus tempérants, plus attachés à leur patrie que les autres peuples, dont les ames & les corps étoient corrompus. On voit par là que cette république faiſoit profeſſion d’une abſtinence parfaite. Il n’y a que les peuples chez leſquels la corruption regnoit, qui n’avoient aucune répugnance pour manger de la chair. Car ſi nous paſſons aux autres nations qui ont eu un grand reſpect pour les loix ſages, pour l’humanité & pour la piété, nous verrons clairement que l’abſtinence des viandes a été obſervée, ſi-