Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/270

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moi qui avance ces faits : on peut les voir dans les Hiſtoriens. Il y avoit déjà des richeſſes, dont on faiſoit beaucoup d’eſtime ; on chercha à ſe les enlever, & pour y réuſſir on s’attroupoit. Les uns attaquoient, & les autres ſe défendoient, pour conſerver ce qu’ils avoient. Peu de tems après les hommes faiſant réflexion ſur ce qu’ils croyoient être de leur utilité, en vinrent au troiſiéme genre de vie, c’eſt-à-dire, à l’agriculture. Voilà ce que nous apprend Dicearque, lorſqu’il traite des mœurs des anciens Grecs, & qu’il fait l’hiſtoire de l’heureuſe vie des premiers tems, à laquelle contribuoit beaucoup l’abſtinence des viandes. Il n’y avoit point de guerre, parce que l’injuſtice étoit bannie de deſſus la terre. Enſuite parut la guerre avec l’avidité, & l’on commença à faire violence aux animaux. C’eſt pour-